Silent Reading : Chapitre 15 - Julien XV
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| Cover du tome 2 version Thaïlandaise by VREKX |
Tao Ran sortit et aperçut Fei Du, les mains dans les poches, qui l'attendait devant la porte.
Les vautours devant les grilles ne s'étaient pas encore dispersés. Le commissariat venant d'être contraint de relâcher un jeune héritier à l'allure plus que suspecte, même Fei Du pouvait sentir la pression qui pesait sur l'équipe de la Criminelle. Il s'était donc préparé à patienter jusqu'à la fin de la journée. Il ne s'attendait pas à ce que Tao Ran soit si pressé de quitter le travail et marqua un léger temps d'arrêt. Mais l'adjoint prit les devants :
— « Viens. J'ai quelque chose à te dire. »
Fei Du cligna des yeux, puis regarda la femme recroquevillée sur les chaises.
— « Et elle ? »
À ces mots, Tao Ran parut embarrassé.
— « Ça ira », dit Luo Wenzhou en s'appuyant contre la porte. « Quand elle se réveillera, je lui demanderai ce qu'elle veut. Il y a une auberge près des grilles où nos agents descendent en déplacement. C'est sûr et pas cher. Si elle est d'accord, on lui prendra une chambre là-bas. Sinon, je demanderai à l'officier de garde de lui improviser un lit. »
Hésitant, son ami demanda :
— « Ce n'est pas contre le règlement ? »
— « Un mot de ma part suffira. » Luo Wenzhou balaya l'air de la main. « Allez, file, au lieu de faire ton casse-pieds. »
En entendant ça, Fei Du demanda avec surprise :
— « Quoi, tu as quelque chose ce soir ? »
Tao Ran dit seulement :
— « Viens. »
Luo Wenzhou observa Tao Ran emmener Fei Du à l'écart ; leur petite confrontation de plus tôt lui avait fait momentanément oublier la console et les sentiments tendres qu'il y avait associés.
Il promena sur le dos de Fei Du un regard critique : chaque détail de son allure semblait incarner le mot "séduction". Placez-le dans un film d'espionnage, et il deviendrait, sans maquillage, l'image classique du traître à la patrie.
Mais aussi séduisant qu'il soit, à quoi cela servait-il ? Il se ferait éconduire tout de même.
Luo Wenzhou ressentit soudain un drôle de petit plaisir malicieux envers ce compagnon d'infortune ; ravi, il resta planté devant la porte du bureau, ne voulant pas partir, et aurait bien voulu avoir un cou assez long pour observer de près comment un jeune héritier allait se prendre un râteau.
Il connaissait Tao Ran depuis de longues années. Ils avaient tout traversé ensemble. Recherches d'enfants disparus, affrontements contre des criminels diaboliques. Victoires et rédactions d'autocritiques. Leur relation était profonde.
Tao Ran, bien que pauvre et un peu misérable, restait une bonne personne. Calme et conciliant. Avec le temps, ça avait naturellement piqué son intérêt. Mais il n'y avait pas plus hétéro que son meilleur ami. Insister aurait été cruel, alors Luo Wenzhou avait abandonné très vite, se contentant parfois de petites remarques effleurant les limites de la bienséance, par jeu et habitude.
Tao Ran n'avait jamais réagi excessivement ou avec colère. Jamais eu honte ; il était magnanime. Certaines belles pensées ne pouvaient fermenter qu'en restant dissimulées. Une fois exposées au grand jour, elles finissaient facilement stérilisées par les rayons ultraviolets¹.
Et maintenant que son ami voulait passer à une autre étape de sa vie, Luo Wenzhou l'accompagnait sans difficulté, libéré de ces inquiétudes devenues inoffensives, presque entièrement neutralisées. Hormis une poussière de regrets, cela ne soulevait aucune vague notable, mais apportait plutôt le soulagement d'un problème qui trouvait sa résolution naturelle.
Bien que de nombreux articles, écrits par des gens du monde, mettent en garde : « Il ne faut pas afficher son bonheur aux autres, car tout le monde n'aime pas vous voir heureux », Luo Wenzhou pensait qu'il y avait malgré tout quelques personnes dont l'existence lui inspirait le sentiment inverse : « Le voir heureux me rendra heureux », même si un succès fulgurant l'éloignait peu à peu de lui.
Quoique, concernant Tao Ran, dans le présent, sa seule chance de succès fulgurant restait d'acheter un billet de loterie.
________
Fei Du avait une sensibilité inhabituelle. Souvent, d'un seul regard, il devinait plus ou moins ce que l'autre allait dire. Cette fois, lorsque Tao Ran le prit à part, il sembla avoir une prémonition ; il se redressa, rabattit son regard charmeur, et prit presque l'air d'une personne respectable.
Tao Ran réfléchit, ne sachant pas par où
commencer ; il dut prendre le problème à la racine. Il traça une ligne
dans le vide d'une main et dit :
— « La première fois que je
t'ai vu, tu étais grand comme ça, serrant ton sac à dos, recroquevillé
dans ma voiture. Quand j'ai appelé ton père pour la troisième fois et
que la ligne était à nouveau occupée, tu as levé les yeux vers moi… et
je me suis dit : "Je dois veiller sur cet enfant." »
Les cils de Fei Du frémirent légèrement tandis qu'il le fixait.
Son
allure actuelle n'avait plus rien de ce gamin pitoyable, recroquevillé
sur son sac dans une voiture. Tao Ran toussota sèchement.
— « Et en un clin d'œil, tu as tant grandi. »
Alors qu'il ne savait plus comment poursuivre, Fei Du prit soudain la parole, l'appelant « ge » comme il ne l'avait pas fait depuis longtemps.
Tao Ran se figea, puis l'entendit dire :
— « Je t'ai causé beaucoup de souci, pas vrai ? »
L'officier de police ne s'attendait pas à ce qu'il soit à ce point « raisonnable », perspicace, presque devin. Il resta un instant interdit, muet.
Fei Du sourit soudain, réfléchit à sa formulation, puis dit avec beaucoup de considération :
— « Ces derniers jours, je me suis dit que dans un an ou deux, tu te marieras peut-être, et quand tu auras femme et enfants, je ne pourrai plus te harceler sans raison. »
Marquant à peine une légère pause, il reprit :
— « Ma psychologue dit que les amis qui fondent un foyer, les proches qui vieillissent, les gens qui se séparent pour ne plus jamais se revoir… tout cela n’est pas un accident, mais fait partie de l’ordre naturel. Comme le ciel clair après la pluie, ou la neige en hiver. S’y attarder excessivement revient à se lamenter sur le passage des saisons. Le monde change, les gens changent, et toi aussi. » Il ajouta. « De plus, je t'ai déjà dit que je n'attendais rien en te courtisant. Quoi qu'il arrive, tu seras toujours mon ge². »
Alors que chaque mot qu'il avait voulu dire lui était arraché, jusqu'au dernier point, Tao Ran n'avait vraiment rien à ajouter. Il ne put que dire sèchement :
— « … Tu consultes un psychiatre ? »
Fei Du haussa les sourcils.
— « Aller une fois par semaine chez un psychiatre, c’est devenu une mode pour nous, les bourgeois, comme ces masses qui goûtaient de l'eau en bouteille de 1982, non ? »
Tao Ran, comme les employés de l'entreprise de Fei, savait parfaitement qu'il disait n'importe quoi, mais ne pouvait s'empêcher de se sentir apaisé par ses paroles.
— « Alors, tu as quelqu'un en vue, ou tu vas à un rendez-vous arrangé ? » demanda Fei Du.
— « Un rendez-vous arrangé. »
Les lèvres de Fei Du se crispèrent, comme s'il s'était retenu de justesse de lâcher un « quelle ringardise ». Puis il soupira :
— « Bon. Comment tu y vas ? Tu ne comptes pas y aller à pied, pas habillé comme ça ? Tu veux que je te prête ma voiture ? »
Tao Ran, esclave de son crédit immobilier, acculé de toutes parts, ne savait s'il devait rire ou pleurer :
— « Vous deux, ça suffit. Vous avez répété vos répliques ensemble, non ? »
À ces mots, Fei Du leva machinalement les yeux, tombant juste sur le regard de Luo Wenzhou. Leurs expressions devinrent alors indescriptibles, et simultanément, ils détournèrent les yeux.
⸻
Quand Tao Ran fut parti, Fei Du ne le suivit pas. Il attendit que Luo Wenzhou eût appelé le policier de service pour arranger l'hébergement de Wang Xiujuan. Alors seulement il glissa doucement sa carte de visite dans la main de la vieille femme et se tourna pour s'en aller.
Luo Wenzhou ne savait pas ce qui lui prenait ; peut-être avait-il trouvé que, de dos, Fei Du paraissait un peu désolé ; ou peut-être, qu'entrés ensemble dans l'alliance des éconduits, s'était-il créé entre eux un lien de sympathie clandestine. Toujours est-il qu'il ouvrit la bouche impulsivement :
— « Hé. J'imagine que tu n'as personne avec qui dîner ce soir ? »
Fei
Du inspira profondément et se retourna. L'apparence presque « libérée
de tout désir humain » qu'il affichait en partant fut aussitôt balayée
par sa langue venimeuse :
— « Pour une fois en cent ans, je vis comme vous, les vieux nids vides. »
Face à ça, la main de Luo Wenzhou le démangea ; il aurait adoré revenir cinq secondes en arrière et se mettre une gifle : voilà ce qui arrive à force de trop parler.
Mais à présent, reculer aurait été mesquin. Alors, impassible, il déclara :
—
« Tu as calmé la famille de la victime aujourd'hui, tu l'as empêchée de
débiter des bêtises aux médias. Ça nous a été utile. Au nom de la
Criminelle, je peux t'offrir un repas ici, si tu restes. »
Fei Du s'immobilisa, un peu surpris.
En réalité, Luo Wenzhou n'était qu'aimable. Il ne pensait pas vraiment que le président Fei daignerait accepter. Tout comme Fei Du ne s'attendait pas à ce que « manger ici » signifie littéralement à la cantine du commissariat.
Pour une fois silencieux, il resta planté devant les portes, humant le mélange d'odeurs, levant les yeux vers le plafond bariolé, puis regardant les carreaux étincelants ; son regard balaya les chaises en plastique rouge, jaune et bleu, avant de s'arrêter sur un tableau au mur.
On y lisait : "Une nourriture infiniment nourrissante, une farce infiniment fine."
Fei Du fut bouleversé par cette vantardise, estimant que l'impudence du réfectoire du Commissariat Central n'était pas sans rappeler celle de Luo Wenzhou.
Quand ce dernier n'avait pas envie de cuisiner, il
rapportait quelque chose de la cantine. Il s'avança donc familièrement
vers les guichets et demanda par politesse :
— « Tu as des restrictions alimentaires ? »
Fei Du répondit sans aucune politesse :
—
« Oui. Je ne mange pas de ciboule crue, ni d'ail cuit. Pas de
gingembre, cru ou cuit. Pas de choses acides ni épicées. Pas de gras
animal. Pas de tiges de légumes. Pas d'aubergines ni de tomates avec
leur peau. Pas d'animaux en dessous du genou ou au-dessus du cou, et pas
d'abats. »
Luo Wenzhou en resta sans voix, mais le jeune homme soutint son regard avec un calme inébranlable, réfléchit, puis ajouta :
— « Je ne mange pas non plus les jaunes d'œuf cuits, ni le tofu saumuré. Oh, mais je tolère la version au gypse³. »
Jamais le Capitaine Luo n'avait rencontré un primate plus difficile à satisfaire que Luo Yiguo. Il lui fallut toute sa force pour ravaler un « alors va manger de la merde ».
Puisant dans le reste de son stock de patience, il commanda quelques plats au stand de woks, précisant soigneusement ce qu'il ne fallait pas mettre. Ensuite, il alla livrer son repas au pestilentiel "Fei Yiguo".
Fei
Du fouilla dans tout ce qui était disposé sur la table et finit par
choisir un petit pain sucré fourré à la cassonade, puis grignota les
pommes confites. Le coin de l'œil de Luo Wenzhou tressaillit.
— « Tu n'as pas dit que tu ne mangeais pas de fruits de mer. »
— « J'en mange », répondit Fei Du sans lever les yeux. « Mais je ne veux pas les décortiquer. »
Luo Wenzhou inspira profondément, ressentant une admiration renouvelée pour la nature sainte de Tao Ran. Résister à l'envie de l'étrangler depuis sept ans relevait du miracle.
Il tapa du doigt sur la table.
— « Ce que tu as dit à Tao Ran, tu le pensais vraiment ? »
Fei Du ne répondit pas. Il lui lança un regard à moitié moqueur, comme s'il venait d'entendre une bêtise.
— « C'est quoi cette attitude ? Je t'ai invité à dîner uniquement parce que je te plains d'avoir pris un râteau. » Luo Wenzhou enfila une paire de gants jetables et, comme s'il nourrissait un chat, décortiqua une assiette entière de grosses crevettes braisées. « Pourquoi es-tu resté ? »
Les baguettes de Fei Du s'immobilisèrent un instant, puis il
attrapa une crevette. En échange, sa phrase suivante ne fut pas une
attaque :
— « Pour rien. Tu as relâché Zhang Donglai comme appât
parce que tu soupçonnes que le meurtrier est proche de lui et suit
attentivement les mouvements de la police, pas vrai ?
— « Tu as un avis contraire ? »
—
« Mon raisonnement est à peu près le même », dit Fei Du. « En réalité,
si vous étiez partis de la victime, vous auriez vite trouvé cette
personne. Ils se connaissaient sûrement depuis longtemps. Il a peut-être
changé de nom, mais dans une société où chacun a une carte d'identité,
c'est impossible sans laisser de traces. Tant que personne ne soupçonne
rien, ça va. Mais une fois que vous enquêtez, il sera vite découvert.
Donc il fera tout pour détourner votre attention. »
Le capitaine de la criminelle suivait parfaitement le fil des pensées de son interlocuteur :
—
« Tu penses que la victime connaissait le meurtrier avant d'arriver à
Yancheng, et non qu'il faisait des trafics louches pour quelqu'un. »
—
« L'argent pour le traitement de sa mère, ces cent mille yuans, il les a
envoyés au bout de moins d'un mois à Yancheng. Si je devais commettre
un crime, je n'intégrerais pas dans mon cercle quelqu'un dont je ne sais
rien. Un gang qui gagne autant d'argent aurait sûrement des critères
plus élevés que ceux pour entrer dans votre bureau. »
Luo Wenzhou passa outre la dernière pique.
—
« Et si un mystérieux camarade de son village l'avait introduit dans un
gang ? L'intermédiaire et le meurtrier ne sont pas forcément la même
personne », proposa-t-il.
— « Sa mère a dit que He Zhongyi — c'est
bien son nom, n'est-ce pas ? — ne connaissait qu'une seule personne ici.
Zhao Yulong qui lui a trouvé son travail. S'il avait retrouvé un gars
de son village, il en aurait parlé à sa famille. »
— « Même s'ils enfreignaient la loi ensemble ? »
—
« Surtout s'ils enfreignaient la loi ensemble », dit Fei Du. « Il
saurait que ce n'était pas sûr, alors, pour se rassurer, il assurerait à
sa famille : "Je suis avec untel". C'est une forme de surcompensation pour se réconforter. Pourquoi es-tu si sûr qu'il doit y avoir un gang impliqué ? »
Les baguettes de Luo Wenzhou s'immobilisèrent. Il fixa le bord de son bol, réfléchit un instant :
—
« Je ne peux pas trop t'en dire. Parce que, la nuit du meurtre, le
téléphone de la victime a reçu un SMS mystérieux, au sens obscur. Parce
qu'il a probablement été tué dans l'arrondissement de la Porte Est, mais
que son corps a été déplacé jusqu'au Marché aux Fleurs Ouest, à une
demi-heure de route. Et parce que nous avons reçu un signalement
concernant justement ce quartier-là. »
Fei Du fronça les sourcils, révélant enfin une pointe de surprise.
À ce moment précis, le téléphone de Luo Wenzhou sonna. L'appel provenait d'un numéro qui ne figurait pas dans ses contacts.
— « Allô ? »
À l'autre bout du fil, on entendit de faibles bruits, suivis d'une respiration haletante.
— « Qui est-ce ? », demanda-t-il.
Alors qu'il pensait à une blague et s'apprêtait à raccrocher, une voix affolée cria :
— « À l'aide ! À l'a... »
La communication coupa.
J'adore ce chapitre car j'adore le moment entre Fei Du et Luo Wenzhou. Pour moi, c'est un nouveau pallier dans l'évolution de leur relation. Et ce qui se passe dans les chapitres suivants aussi 🤭 Ah rien ne vaut le slow burn 🥰😍
- Stérilisées par : L’image des « rayons ultraviolets » exprime l’idée qu’il existe des sentiments ou des attirances qui ne survivent que dans le silence ou l’implicite. Tant qu’ils restent cachés, ils peuvent croître et se nourrir de l’imaginaire ; mais une fois avoués ou mis en lumière, ils risquent de se dissiper, comme une illusion qui s’évanouit quand on la nomme. Autrement dit : certaines émotions ne supportent pas d’être dites à voix haute.
- Ge : en chinois, les termes désignant les liens fraternels servent aussi comme appellatifs affectueux. Ge (哥) = grand frère, di (弟) = petit frère, jie (姐) = grande sœur, mei (妹) = petite sœur. Exemple : Lao-ge.
- Gypse : ici, il s’agit d’une technique culinaire traditionnelle chinoise appelée “cuisson au gypse” ou “à la poudre de gypse”. Le gypse (sulfate de calcium) est utilisé pour durcir certains aliments, comme le tofu, ou pour les cuire d’une manière particulière, créant une texture différente et plus ferme.
🕵️♂️ Récapitulatif de l’enquête — Chapitre 15
Nouveaux éléments introduits
🔸 Appel anonyme de détresse (fin de chapitre)
- Appel reçu par Luo Wenzhou, voix paniquée, coupure brutale.
→ Probable passage à l’acte imminent lié à l’enquête en cours.
Personnages présents + rôle dans l’enquête
🔸 Luo Wenzhou
- Confirme explicitement sa stratégie : libération volontaire de Zhang Donglai comme appât.
- Partage pour la première fois certains éléments confidentiels de l’enquête.
🔸 Fei Du
- Analyse rationnelle de l’affaire. Apporte une théorie alternative structurée, centrée sur la victime et son passé, plutôt que sur un réseau criminel.S
- on raisonnement recoupe fortement celui de Luo Wenzhou.
🔸 Mme He (mère de la victime)
- Toujours présente au commissariat.
- Confirme indirectement que He Zhongyi ne connaissait qu’une seule personne à Yancheng : Zhao Yulong.
Informations importantes confirmées
1. Stratégie policière
🔸 Zhang Donglai est relâché intentionnellement pour provoquer une réaction.
🔸 Hypothèse centrale :
- → Le véritable meurtrier suit de très près l’évolution de l’enquête
- → Il est proche de Zhang Donglai ou gravite dans son cercle.
2. Données confidentielles révélées
Luo Wenzhou confirme à Fei Du :
🔸 La victime a reçu un SMS mystérieux la nuit du meurtre (contenu encore inconnu).
🔸 Le meurtre n’a probablement pas eu lieu à l’endroit où le corps a été retrouvé.
- Crime supposé dans l’arrondissement de la Porte Est.
- Corps déplacé jusqu’au Marché aux Fleurs Ouest (≈ 30 minutes de route).
🔸 Un signalement antérieur concerne précisément le secteur de la Porte Est.
Analyse / hypothèses développées
Hypothèse de Fei Du
🔸 Le meurtrier connaissait la victime avant son arrivée à Yancheng.
🔸 Il ne s’agit pas d’un recrutement récent dans un gang local.
🔸 Arguments :
- He Zhongyi a transféré 100 000 yuan en moins d’un mois après son arrivée.
- Un réseau criminel n’intégrerait pas un inconnu aussi vite.
- La victime n’aurait pas caché à sa famille l’existence d’un proche originaire du même village.
🔸 Conclusion :
→ Relation ancienne, possiblement antérieure à Yancheng, avec changement d’identité possible du meurtrier.
Position de Luo Wenzhou
🔸 Il envisage toujours une structure plus large (gang / intermédiaire).
🔸 Mais il reconnaît que la piste de Fei Du est logiquement solide.
Liens avec les chapitres précédents
🔸 Chapitre 9 & 14 :
- Argent, SMS, déplacement du corps → cohérence renforcée.
🔸 Chapitre 14 :
- La dette et l’enveloppe prennent davantage de sens si la relation est ancienne.
🔸 Chapitre 13 :
- La libération de Zhang Donglai trouve ici sa justification stratégique complète.
Point de bascule
🔸 L’appel de détresse final suggère :
- Soit une nouvelle victime.
- Soit une tentative d’intimidation.
- Soit une erreur du meurtrier, provoquée par la pression policière.
🔸 Confirme que la stratégie de Luo Wenzhou commence à produire un effet.
À retenir
🔸 Le cœur de l’enquête se déplace clairement vers :
→ le passé de la victime,
→ une relation ancienne et dissimulée,
→ un meurtrier actif et nerveux.
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Et ? Moi j'attends la suite là ! 😭 on a enfin une petite évolution et paf un coup de fil...tu m'étonnes que c'est un slow burn 😅
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